Pendant une bonne partie des 17e et 18e siècles, les activités économiques caractéristiques de Terre-Neuve et du Labrador ne favorisent pas les interactions entres les groupes autochtones et les Européens.
Le manque d'information archéologique concernant la fin de la préhistoire dans les Maritimes rend difficile la description adéquate de la culture mi'kmaq avant l'arrivée des Européens dans la région. La majeure partie de la zone côtière des Maritimes s'est enfoncée peu à peu par rapport au niveau de la mer.
Les Béothuks ont été les habitants originaux de l'île de Terre-Neuve. Ces chasseurs-cueilleurs de langue algonquine n'atteignaient probablement pas le millier à l'arrivée des Européens. Ils descendaient d'Indiens récents dont la culture a été appelée Little Passage Complex.
Historiens et archéologues ne s'entendent pas sur l'époque où les premiers Mi'kmaq (aussi appelés Micmacs) sont arrivés à Terre-Neuve. La tradition orale de ce peuple donne à croire qu'il y avait des Mi'kmaq à Terre-Neuve avant les premiers contacts avec l'Europe.
Le long littoral dentelé de Terre-Neuve et ses nombreuses voies navigables intérieures ont été les routes de choix des Béothuks lorsqu'ils voulaient parcourir de longues distances. Ils utilisaient de rapides canots en écorce de bouleau qui possédaient une excellente capacité de charge utile en plus de bien se prêter au portage.