La construction de la base aérienne de l'armée américaine
Cet article a été écrit dans le cadre d'un projet collaboratif sur le Patrimoine. Il a été rédigé en 1998 par les élèves de l'école secondaire intégrée de Stephenville, sous la direction de leurs enseignants et enseignantes. L'article n'a pas été vérifié par l'éditeur académique du site Web du Patrimoine de Terre-Neuve-et-Labrador.
La construction de la base aérienne de l'armée américaine a débuté en 1941 au moment où les États-Unis sont arrivés à Stephenville, Terre-Neuve. La population de Stephenville a participé à la construction de la base, laquelle a employé plus de 1500 personnes.
La plus vaste région désignée dans les accords anglo-américains de prêt-bail pour la construction d'une base militaire aérienne était située à Stephenville. Ce territoire de 8159 acres choisi en 1940 était situé à l'extrémité nord-est de la baie Saint-Georges. Elle allait devenir le plus grand aéroport militaire de la Force aérienne de l'armée américaine à l'extérieur du territoire continental des États-Unis. En 1941, on la connaissait sous le nom de base aérienne de Stephenville.
Pendant la construction de la base militaire aérienne, les Américains ont réquisitionné des maisons et des bâtiments pour les transformer en bureaux et en résidences. Ils n'ont toutefois réquisitionné que quelques bâtiments puisque la grande majorité de ceux dont ils avaient besoin étaient en train d'être construits. Pendant la présence militaire américaine, 247 logements familiaux ont été construits ainsi qu'une salle de théâtre de 600 places et deux salles à manger de 500 places réservées au personnel militaire. Quatre dortoirs de 68 lits destinés aux civils ont également été construits.
En février 1941, l'entreprise Newfoundland Base Contractors, sous la supervision du Corps du génie de l'armée de terre américaine, a obtenu son premier contrat auprès d'une entreprise contractante des États-Unis pour la construction d'un aérodrome et de tous les éléments de bâtiments nécessaires. Plusieurs des anciens bâtiments et résidences pouvant être relocalisés ont été utilisés comme bureaux et logements par le Corps du génie de l'armée américaine et les entrepreneurs. Le plan initial exigeait que toutes les structures provisoires soient construites. Même les hangars faisaient partie de cette catégorie. Toutefois, après décembre 1941, on a plutôt opté pour des hangars semi-permanents. Les structures permanentes sont arrivées peu après.
Le 7 décembre 1941, le jour où les États-Unis ont déclaré la guerre aux Japonais, la construction de la base aérienne américaine n'était pas encore terminée. Les entrepreneurs de la Newfoundland Base Contractors ont reçu l'ordre de laisser en place tous les bâtiments provisoires qui étaient alors occupés. On avait prévu les démolir lorsque la construction de la base serait terminée. Les membres du personnel de la Force aérienne de l'armée américaine (USAAF) ont été hébergés dans des tentes et d'autres constructions provisoires érigées sur la base jusqu'à ce que leurs nouveaux quartiers soient enfin prêts. La construction de la base aérienne Harmon a pris fin en avril 1942. Plus de 700 membres du personnel de la force aérienne des États-Unis, incluant le 429e Escadron de bombardement, sont arrivés par transport de la marine militaire. Ces troupes ont dû rester à bord de leur navire jusqu'à ce que leurs tentes soient prêtes. Il s'agissait du plus vaste « village de tentes » jamais érigé jusque-là à Terre-Neuve-et-Labrador. Baptisé Camp Morris, il comprenait 100 tentes gigantesques. Seules quelques organisations militaires, dont l'Army Coast Artillery (défense côtière), l'Army Transport Command, le Signal Corps et l'Escadron des communications de l'armée de l'air, étaient présentes à Harmon à cette époque. Il y avait aussi d'autres types d'organisations, dont une entreprise d'opérations portuaires, une entreprise de camionnage, une entreprise d'arrimage des cargaisons et un quartier-maître où infirmiers, boulangers, cuisiniers et autres travailleurs constituaient le contingent affecté aux troupes. En avril 1943, 17 unités militaires étaient assignées à la base aérienne de Stephenville et plus de 400 soldats vivaient sur les lieux.
