Bâtiments de la base aérienne

Cet article a été écrit dans le cadre d'un projet collaboratif sur le Patrimoine. Il a été rédigé en 1998 par les élèves de l'école secondaire intégrée de Stephenville, sous la direction de leurs enseignants et enseignantes. L'article n'a pas été vérifié par l'éditeur académique du site Web du Patrimoine de Terre-Neuve-et-Labrador.

Avant 1941, Stephenville était un petit village tranquille d'environ 500 habitants. Tout allait vite changer, avec la décision des Forces aériennes des États-Unis d'en faire une halte vitale de ravitaillement pour les avions en route vers l'Europe.

En deux ans, Stephenville serait transformée en ville-champignon, sa population passant, presque du jour au lendemain, à plus de 7 000 âmes, occupées pour la plupart à la construction de la base aérienne.

Éventuellement, les Forces aériennes américaines abandonneraient la base, laissant derrière elles un vaste assortiment de bâtiments. La ville de Stephenville en utilise toujours quelques-uns à des fins récréatives, commerciales et résidentielles.

Logements

Plus de 4 000 soldats demeuraient sur la base de Stephenville; en outre, autour de 132 000 militaires s'y relayaient chaque année.

Deux dortoirs de sept étages, baptisés Harmon Hilton, ont été construits au centre de la base, au coût de deux millions de dollars chacun.

Ces dortoirs sont devenus le Stephenville Manor et les bureaux administratifs et la résidence du College of the North Atlantic.

Stephenville Manor
Stephenville Manor
Stephenville Manor, devant le College of the North Atlantic.
Photo : C. Pelley

Tous les duplex et les appartements de ce qu'on appelle encore de nos jours la « base » de Stephenville avaient été construits pour les officiers et leurs familles. Divers bâtiments ont aussi été prévus pour les autres civils, notamment l'édifice 501, réservé aux infirmières; l'édifice 502, aux enseignants et officiers des deux sexes; l'édifice 503, aux enseignants et officiers mâles et l'édifice 505, aux familles.

Duplex à Stephenville
Duplex à Stephenville
Duplex typique réservé aux officiers et à leurs familles. Ultérieurement, nombre de familles de Stephenville en sont devenues fières propriétaires.
Photo : C. Pelley

Les numéros civiques ont éventuellement été retirés des édifices, dont certains sont devenus les Appartements Warmbrook, les Appartements Russell et la prématernelle Jack and Jill. L'hôtel DeGinque, ensuite désigné l'hôtel Stephenville, puis l'hôtel Acadian, a d'abord servi de dortoir pour les officiers de passage et les dignitaires.

Église et bâtiments commerciaux

Un magasin général, appelé « BX Store » avait été bâti dans le quartier résidentiel pour répondre aux besoins quotidiens des civils; il allait éventuellement devenir le Harmon Mall. Une épicerie ordinaire, appelée Base Commissary, deviendra ensuite la Coopérative de Stephenville.

Une grande chapelle, capable d'accueillir jusqu'à 1 500 fidèles d'une large gamme de confessions, avait aussi été édifiée. Elle est devenue l'église pentecôtiste Zion plus tard.

Église pentecôtiste Zion
Église pentecôtiste Zion
L'église pentecôtiste Zion a d'abord été la chapelle de la base.
Photo : C. Pelley

L'existence de la base aérienne Harmon a été ponctuée par la construction d'un large éventail de bâtiments récréatifs et de clubs. Il s'agissait d'une facette importante des infrastructures nécessaires aux divertissements et à la détente des militaires américains et des civils terre-neuviens. Un bar, appelé le Caribou Club, a été ouvert pour les habitants et les travailleurs de la base; ses quelque 1 000 membres y trouvaient boissons et divertissements à prix abordable. L'établissement allait devenir le club de curling Caribou, où bon nombre d'habitants de Stephenville ont pu offrir des banquets, des activités sociales et des tournois de curling annuels. L'année 1948 a vu la fondation d'un Club des Aviateurs, suivi par un Club des Officiers en 1950. Ces clubs, plutôt semblables au Caribou Club, étaient réservés au personnel spécialisé. Le Club des Officiers est devenu le local de la Légion royale canadienne de Stephenville et celui des Aviateurs est devenu Razoolies, un bar populaire autour de la baie Saint-Georges.

Le Théâtre Harmon a été construit en 1960. Plus de 600 spectateurs pouvaient y assister à des films et à des spectacles.

Théâtre Harmon
Théâtre Harmon
Une salle populaire pour assister aux grands succès de salle
Photo : C. Pelley

La bonne condition physique de la population civile avait aussi son importance. Par conséquent, plusieurs terrains extérieurs ont été défrichés et aménagés, et les sports d'équipes y sont devenus des activités estivales populaires.

L'année 1956 a vu la construction d'un grand gymnase pour la base, qui pouvait asseoir 500 spectateurs. On y trouvait quatre terrains distincts et deux courts de squash. De nos jours, ce gymnase permet la pratique de divers sports comme le basketball, le badminton, le tae kwon do, l'haltérophilie et le squash. C'est là qu'ont eu lieu les compétitions de judo des Jeux d'hiver du Canada de 1999.

Gymnase de la base
Gymnase de la base
Utilisé, de nos jours, comme centre sportif et récréatif communautaire
Photo : C. Pelley

Lorsque la base Harmon a cessé ses activités en décembre 1966, la valeur de ses immobilisations s'établissait à 179 millions de dollars. Tous ses bâtiments ont été transférés au gouvernement fédéral.

English version

Table des matières du projet collaboratif