L'accord de prêt-bail de 1941

Cet article a été écrit dans le cadre d'un projet collaboratif sur le Patrimoine. Il a été rédigé en 1998 par les élèves de l'école secondaire intégrée de Stephenville, sous la direction de leurs enseignants et enseignantes. L'article n'a pas été vérifié par l'éditeur académique du site Web du Patrimoine de Terre-Neuve-et-Labrador.

L'accord de prêt-bail de 1941 résulte du fait que l'opinion publique américaine souhaitait que les États-Unis augmentent leurs dépenses militaires pour venir en aide aux Alliés. Le président Franklin D. Roosevelt et le premier ministre anglais Winston Churchill ont signé un accord de défense qui s'est conclu par le transfert de 50 destroyers américains en Angleterre en échange de prêts-bails d'une durée de 99 ans permettant aux États-Unis d'installer des bases militaires sur les territoires désignés. Huit territoires britanniques ont été identifiés dans le cadre de cet accord. Terre-Neuve-et-Labrador était un dominion britannique à l'époque. Cet accord était aussi connu sous le nom de l'accord destroyers en échange de bases militaires (Destroyers for Bases Agreement).

Bien que des isolationnistes, tel le sénateur américain Burton K. Wheeler, se soient opposés à ce projet de loi, celui-ci a été adopté par un votre de 260 contre 5. Au moment où le programme a pris fin en 1945, 50 milliards de dollars en aide de prêt-bail avaient été transférés à la Grande-Bretagne, à la Chine, à l'URSS et aux autres pays alliés. Les négociations concernant les bases à Terre-Neuve-et-Labrador se sont avérées compliquées puisqu'il fallait tenir compte des intérêts de Washington, Ottawa, Londres et St. John's. Les tenants et aboutissants relatifs aux bases ont été fixés en mars 1941 à Londres, en Angleterre. Les États-Unis ont obtenu l'autorisation de construire, d'exploiter et d'assurer le contrôle des bases et des forces armées américaines sur le sol de Terre-Neuve, ainsi que sur d'autres territoires britanniques, sans que les administrateurs locaux s'ingèrent dans leurs affaires.

En août 1940, Ottawa a signé un accord avec le gouvernement de Terre-Neuve stipulant que le Canada assumerait la responsabilité de protéger l'île. Roosevelt était intéressé à installer des bases aériennes et navales dans la région parce que celle-ci protégeait l'accès au fleuve Saint-Laurent et à son golfe, ainsi que les points d'accès occidentaux menant aux voies navigables de l'Atlantique Nord. Le projet de loi du prêt-bail permettait au président de louer, transférer ou prêter du matériel militaire à tout pays jugé essentiel à la défense des États-Unis. Le Commonwealth britannique a accordé aux États-Unis un « prêt-bail réciproque » en septembre 1942. Des biens et services d'une valeur de 8 milliards de dollars ont été fournis aux forces américaines présentes à l'étranger. Après la guerre, des ententes financières ont été faites jusqu'en 1972.

La construction de la base aérienne Ernest Harmon, située à Stephenville, Terre-Neuve-et-Labrador, a été rendue possible grâce à l'accord de prêt-bail de 1941 entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. La base a été opérationnelle de 1941 à 1966. Au cours de cette période, elle a contribué de manière importante à la vie économique et culturelle de Stephenville. Il est difficile d'imaginer ce que serait Stephenville aujourd'hui si cet accord de prêt-bail n'avait pas été conclu et si la base n'avait pas été aménagée par la suite.

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