Une vie vouée à l'écriture
Extrait des archives de The Gazette, 13 mai 1999.
Stella Maris Meaney est née à St. John's (Terre-Neuve) le 10 mai 1910. Elle était la cadette des trois filles et la sixième des sept enfants de John Thomas Meaney et Mary Ann Lewis. Son père a été journaliste, directeur de la Commission de contrôle des alcools de 1919 à 1924 et conseiller municipal de St. John's de 1935 à 1943. Sa mère était femme au foyer. Son plus jeune frère, Edward (1917-1949), est mort de la tuberculose. Hospitalisé au Sanatorium de St. John's, il a fondé le Happy Warrior, un magazine voué à la sensibilisation sur cette maladie, et a été la force vive derrière la formation de l'Association de lutte antituberculose.

Au terme de ses études au Couvent de la Présentation, à St. John's, Stella a obtenu son diplôme en 1927. En octobre 1928, elle s'est inscrite au Collège universitaire Memorial, dont elle a complété le programme menant au diplôme en 1930. Le Cap and Gown, l'annuaire du collège pour 1931, contient un article spécial sur la promotion de 1930, où il est écrit que Stella Meaney et ses consœurs Annie White et May Temple, surnommées « les trois Grâces, avaient maîtrisé le Latin, le Français, le Grec, l'Allemand, l'Anglais et l'Espagnol – et s'étaient bien amusées en le faisant. »
Après ses études, Meaney s'est jointe à la fonction publique de Terre-Neuve comme sténographe au Service des pensions du ministère de la Santé et du Bien-être social. En 1946, elle a été choisie pour agir comme sténographe à la Convention nationale, l'organisme élu pour discuter des options à inscrire dans le référendum sur l'avenir politique de Terre-Neuve. Cette Convention allait durer de septembre 1946 à février 1948 et, même quand sa direction ne siégeait pas, l'un de ses comités était souvent au travail. Meaney était la principale sténographe lors des délibérations de la Convention et la tenue d'un registre exact des débats dépendait de la précision de ses notes. Après que l'option de la Confédération ait remporté le référendum du 22 juillet 1948, elle a fait partie des cadres qui ont accompagné les délégués de Terre-Neuve à Ottawa à l'automne 1948 pour négocier les conditions de l'union avec le Canada.

Après la Confédération, Meaney s'est jointe à la nouvelle fonction publique provinciale, y travaillant comme secrétaire au ministère des Affaires provinciales. Elle a ensuite été secrétaire à Government House, résidence des lieutenants-gouverneurs, poste qu'elle a occupé jusqu'à sa retraite en 1970.
Le 18 août 1953, Stella Meaney a épousé Ronald J. Whelan, un fonctionnaire fédéral qui entrerait plus tard en service au ministère provincial des Finances. Le couple n'a pas eu d'enfants.
Après le décès de son époux en 1970, Stella Whelan a vendu leur résidence pour aller vivre à St. George's Court, un complexe résidentiel pour personnes âgées de St. John's, y partageant un appartement avec sa sœur Margaret, infirmière à la retraite. Elle y est restée jusqu'à son déménagement à la St. Patrick's Mercy Home en 1995.
Il semble que Whelan ait été écrivaine toute sa vie. Son poème The Ballad of the Cathedral est daté 1940-1942. Ses œuvres ont été publiées depuis au moins 1960, année de la parution du poème The Ballad of the Newfoundland Caribou dans le numéro d'été-automne de Newfoundland Stories & Ballads (vol. 8:1). D'autres textes, en poésie comme en prose, ont paru dans le même magazine au début des années 1960. Elle a aussi été publiée, surtout durant les années 1970 et 1980, dans deux journaux catholiques, The Monitor et The Catholic Register, et dans The Evening Telegram, un quotidien de St. John's.
Stella Whelan a aussi soumis ses poèmes au Concours d'arts et lettres de Terre-Neuve, une compétition annuelle de littérature, d'arts et de photographie qui attire des centaines de participants. Elle y a obtenu un second prix en 1980 pour le poème The Christmas Tree, un troisième prix en 1978 pour After the Funeral et deux mentions honorables, en 1977 pour Rituals et en 1987 pour A Community of Firs. Il est dommage que peu de ses écrits aient survécu, outre les rares qui ont été publiés.
En 1995, la maladie a contraint Stella Whelan à déménager à la St. Patrick's Mercy Home de St. John's. Sa cousine, sœur Clothilde Meaney, s'est adressée au Centre for Newfoundland Studies pour savoir s'il était intéressé aux nombreux livres terre-neuviens que Whelan avait collectionnés. Une visite à son appartement a permis l'ajout de plusieurs volumes à la bibliothèque. Une petite collection de documents et de photographies de famille a aussi fait l'objet d'un don. Cette collection comprend des photos de Stella Whelan, de ses parents, de ses frères et sœurs et d'amis, de ses voyages en Irlande, en France et en Californie, quelques-uns de ses manuscrits, la Bible de la famille Meaney, contenant des certificats de naissance, de mariage et de décès, et plusieurs copies d'un journal, The Newfoundlander, que son père avait fondé en 1934 pour protester contre la création de la Commission de gouvernement. Stella Whelan est décédée le 11 juillet 1998 au Leonard Miller Centre de St. John's.
Table des matières d'Archives and Special Collections (en anglais)