Le poste de traite Richard (Dick) White
(Nain)

Construit par l'un des habitants les plus illustres du Labrador, le poste de traite Richard (Dick) White a été une source d'approvisionnement pendant 50 ans pour les personnes vivant le long du littoral septentrional du Labrador.

Le poste de traite Richard (Dick) White, Kauk Harbour, Nain, T.-N.-L.
Le poste de traite Richard (Dick) White, Kauk Harbour, Nain, T.-N.-L.
Le poste de traite Richard (Dick) White est typique des tout premiers postes de traite établis dans la région.
© 1998, Fondation du Patrimoine de Terre-Neuve-et-Labrador

Richard White est bien connu au Labrador non seulement pour l'ensemble des postes de traite qu'il a administrés de 1908 jusqu'à sa mort en 1950, mais aussi pour les liens qu'il a su créer avec les Innus. Il était un ardent défenseur de la cause des Innus et, au cours de sa vie, il a fait parvenir aux gouvernements de Terre-Neuve et du Canada de nombreuses lettres décrivant les difficultés vécues par les groupes indigènes.

Son implication auprès des Innus ne s'est pas limitée à ses campagnes épistolaires. Il faisait également la collecte d'artefacts innus et de données relatives à leur culture qu'ils envoyaient à des gens tels que Frank Speck, un docteur en anthropologie qui travaillait aux États-Unis. À un certain moment, à la fin des années 1930, alors que les Innus Mushuau étaient en train de mourir de faim à l'intérieur des terres du Labrador, il a mené un groupe d'hommes jusqu'à eux en traîneaux à chiens pour leur venir en aide et leur fournir de la farine, du thé, de la mélasse, des couvertures, des vêtements, des armes et des munitions. Les quelques centaines d'Innus encore vivants ont pu survivre à l'hiver grâce à ces marchandises.

White a aussi noué des liens étroits avec d'autres collectivités innues locales qui avaient besoin d'aide ou de marchandises. Il a collaboré à la fois avec l'église catholique et l'église morave puisque ces deux groupes savaient que les Innus s'adressaient souvent à White d'abord lorsqu'ils avaient besoin d'aide. Les rangers de Terre-Neuve faisaient également appel aux connaissances et au soutien de White lorsqu'ils avaient affaire avec les Innus.

Le poste de traite White a été construit dans le petit village côtier de White Harbour, juste au sud de Nain. Richard White a choisi cet emplacement parce que les missionnaires moraves de Nain ne lui permettaient pas d'intervenir au sein même de leur communauté. Ils avaient l'impression qu'il leur serait impossible de rivaliser avec succès.

Le poste de traite est un bâtiment en bois mesurant 6 x 14,5 mètres (20 x 48 pieds). Ses fondations étaient composées de pierres empilées, une façon de faire typique qui était en vogue dans le nord du Labrador dans les années 1800 et jusqu'en 1950. Tous les madriers exposés étaient goudronnés afin de préserver le bois.

Le site du poste de traite comprenait un quai, deux autres petits magasins ainsi que des lieux réservés au déchargement des marchandises. Le poste de traite servait aussi de maison à la famille White. Winston White, le fils de Richard, s'est occupé de l'entretien de la propriété au cours des dernières années. Il s'agit d'une des plus anciennes structures encore debout dans la région de Nain.

Le poste de traite Richard (Dick) White a été désigné comme structure patrimoniale inscrite en mai 1993.

English version

Table des matières des structures patrimoniales inscrites (en anglais)

On peut aussi trouver la structure patrimoniale inscrite du poste de traite Richard White sur le site Web de la Fondation du Patrimoine de Terre-Neuve-et-Labrador (Heritage Foundation of Newfoundland and Labrador). Le site Web de la Fondation ne présente qu'une partie des structures patrimoniales inscrites de Terre-Neuve-et-Labrador. Pour trouver leur liste complète ou une structure en particulier, visitez la page de recherche des propriétés de la Heritage Foundation of Newfoundland and Labrador.