Chesley Crosbie

Né à St. John's en 1905, presbytérien

Chesley Crosbie
Chesley Crosbie
Extrait de "The Story of Confederation," de Joseph R. Smallwood, The Book of Newfoundland, vol. III, Newfoundland Book Publishers, St. John's (T.-N.-L.), 1967, p. 73.

Crosbie a fait ses études au collège Bishop Feild de St. John's, puis dans une école privée en Ontario. Sa famille s'était bâti un empire commercial dans le secteur de l'hôtellerie, avant de se lancer dans l'exportation du poisson, les assurances, le transport maritime et l'industrie manufacturière. Son père, Sir John Crosbie, avait été député au gouvernement. Après le décès de ce dernier en 1932, le jeune Crosbie a pris les rênes de la compagnie et a présidé les diverses entreprises de la famille.

Homme d'affaires avant-gardiste, Crosbie a mené des aventures commerciales innovatrices et extrêmement risquées, dont certaines se sont soldées par des échecs. D'autres membres de l'élite commerciale de St. John's s'étaient concentrés dans l'exportation du poisson et la vente au détail de denrées importées à Terre-Neuve; Crosbie a investi dans la chasse à la baleine, la pêche du hareng et d'autres projets non traditionnels, son audace et son dur labeur lui valant l'admiration de plusieurs. Malgré des pertes financières entraînées par la Dépression, sa famille et lui ont mené une existence fortunée et privilégiée.

Délégué à la Convention nationale, Crosbie était en faveur d'un retour du gouvernement responsable. Au terme de la Convention, un groupe de jeunes qui favorisaient cette option mais craignaient de perdre la campagne a décidé de créer sa propre alliance, le Parti pour l'union économique, choisissant Crosbie comme leader. Ce groupe proposait un accord de libre-échange avec les États-Unis comme alternative à la Confédération, raisonnant que si Terre-Neuve pouvait exporter ses ressources aux États-Unis, son économie serait assez solide pour assurer la réussite d'un gouvernement responsable. Après la victoire de la Confédération au Référendum, Crosbie a été membre de la délégation de Terre-Neuve qui est allée négocier les conditions de l'union. Il a toutefois refusé de signer cet accord, convaincu que ses dispositions financières ne permettraient pas à la province de balancer son budget.

Après la Confédération, Crosbie a abandonné la politique pour consacrer ses efforts à son entreprise.

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